Fractales au petit déjeuner

holàlà - à propos du jardin de la spéculation cosmique, j'ai peut-être parlé un peu vite

mais rien n'y fait : même si j'adore l'art conceptuel, j'ai très dur à y imaginer du vivant : c'est un art urbain, acéré, artificiel au possible

hier, le beau livre sur le JSC est arrivé par la poste - oui, un très beau livre - mais encore toujours ce jardin que je n'ai jamais vu en vrai m'effraye un peu - c'est avant tout un dessin, bourré d'idées somptueuses et subtiles (j'adore le "sentier de l'ivrogne", métaphore de l'évolution, très beau sentier pavé où la démarche titubante est splendidement rendue par une variation dans les cailloux), mais où tout implique une connaissance scientifique assez poussée pour être compris

sans compter, si l'on s'engage sur cette voie, qu'il emprunte des modèles visuels à des sciences complexes toujours en mouvement, et donc qu'il risque de dater très rapidement...

un jardin qui exige une approche plus culturelle que sensuelle finalement, même si quelques belles courbes et collines pourraient facilement échapper à cette lecture
oui, ce n'est pas si simple finalement
d'autant que ce jardin est aussi une grande histoire d'amour, un Taj Mahal moderne

il y a trop à expliquer... mais n'est-ce pas pareil pour les jardins chinois ou japonais, que nous croyons percevoir alors que leur profonde signification nous échappe ?

D.